Archives de catégorie : SPECTRAL IMAGING

Publication : un guide pour spécialistes et amateurs de la statuaire en bronze

Le projet CAST:ING (2015-2025), qui vient de s’achever, visait la publication en ligne, en anglais, d’un guide de bonnes pratiques pour l’étude des techniques de fabrication des statues en bronze, par un groupe réunissant de prestigieuses institutions patrimoniales en France et à l’étranger (Louvre, C2RMF, LRMH, EFEO, Fonderie de Coubertin, V&A, Musée du Cinquantenaire, Bayerisches Nationalmuseum, Metropolitan Museum NY, JP Getty, NGA Washington DC, etc.).

Ce guide, intitulé Guidelines for the Technical Examination of Bronze Sculpture, a été récemment publié selon deux canaux de diffusion par Getty Publications : une publication en ligne gratuite et une impression sur demande, payante. Outre de nombreuses illustrations, vidéos et études de cas, le guide comprend un vocabulaire technique Anglais-Français-Allemand-Italien-Chinois.

Clotilde Boust et Elsa Lambert, du groupe Imagerie au sein du département Recherche du C2RMF, ont contribué à ce guide à travers la rédaction de deux chapitres :

  • Clotilde Boust, David Bourgarit, “Photography and Other Imaging Techniques for the Visualization of a Sculpture”

Résumé : Ce chapitre vise à fournir aux spécialistes et aux non-spécialistes un aperçu d’une gamme de techniques de photographie et de modélisation 3D pour l’étude de la sculpture en bronze. Les non-spécialistes, c’est-à-dire ceux qui se trouvent dans des situations où les photographes professionnels ne peuvent pas être présents, y trouveront des conseils généraux concernant la production d’images de haute qualité et les résultats que l’on peut en attendre. Les avantages et les inconvénients des méthodes disponibles sont discutés, y compris les capacités relatives, les coûts et les considérations de temps lorsque cela est possible et pertinent.

https://www.getty.edu/publications/bronze-guidelines/vol-2/2/

  • Elsa Lambert, David Bourgarit, “Radiography and Tomography for the Visualization of the Metal Wall and the Interior”

Résumé : La radiographie est largement utilisée par les spécialistes qui étudient les sculptures en bronze, car elle peut révéler de nombreuses informations sur les méthodes de production et les restaurations antérieures. En principe, les bronzes peuvent être radiographiés indépendamment de leur taille ou de la nature de l’alliage, mais la quantité d’informations que l’on peut obtenir dépend fortement de l’expérience de l’opérateur de l’instrument radiographique, ainsi que de l’expérience du chercheur qui interprète les résultats. Ce chapitre vise à guider les spécialistes et les non-spécialistes dans l’utilisation de la radiographie et de son corollaire 3D, la tomographie, pour l’étude technique de la paroi métallique et de l’intérieur d’une sculpture en bronze. Il est à noter que seules la radiographie et la tomographie sont abordées dans ce chapitre.

https://www.getty.edu/publications/bronze-guidelines/vol-2/3/

Lecture en ligne du guide entier : https://www.getty.edu/publications/bronze-guidelines/

Accès au fichier PDF : https://www.getty.edu/publications/bronze-guidelines/_assets/downloads/BronzeGuidelines.pdf

Bourgarit, D., Bassett, J., Bewer, F., Heginbotham, A., Lacey, A., & Motture, P. Guidelines for the Technical Examination of Bronze Sculpture. Getty Publications,  2025.

Article : Les développements récents de la photographie : De la menace des smartphones au potentiel démesuré de l’IA

Le Guern, Nicolas. « Les développements récents de la photographie : De la menace des smartphones au potentiel démesuré de l’IA ». Marché et organisations, 2025/1 N° 52, 2025. p.217-247. CAIRN.INFO, shs.cairn.info/revue-marche-et-organisations-2025-1-page-217?lang=fr.

Résumé : Depuis son invention et son introduction en 1839, la photographie a été jalonnée de multiples optimisations, évolutions et innovations. La longue période de la photographie argentique, de 1839 à l’an 2000 environ, a été ainsi parcourue par une succession de mutations technologiques variées, des recherches sur la nature des supports photographiques, au développement de la photographie stéréoscopique ou bien des multiples procédés de reproduction des couleurs naturelles, utilisés tant pour la photographie que pour le cinéma. Le présent article traite des évolutions récentes du médium photographique pour la période numérique, à partir des années 2010. Car la course à l’innovation ne s’est pas arrêtée lorsque la technologie de l’imagerie numérique est devenue mature. Les possibilités infinies de l’électronique et de l’informatique rebattent les cartes, tandis que les pratiques photographiques évoluent, dopées par la nature nomade et communicante des outils de prise de vue.

Nous traiterons dans une première partie de cette évolution de la prise de vue dans le cadre privé en évoquant l’usage grandissant des smartphones et sa conséquence pour les fabricants traditionnels de matériel photographique. La menace, mais aussi le potentiel que représente la possibilité récente de générer automatiquement des images virtuelles par intelligence artificielle (IA) seront étudiés dans un second temps, puis nous analyserons les conséquences éthiques et économiques d’une telle technologie que l’on peut qualifier de disruptive. Nous évoquerons ensuite l’aspect technique des algorithmes en mentionnant certains projets récents ainsi que l’implémentation progressive de l’IA au sein du logiciel Adobe Photoshop. Enfin, l’article évoquera le potentiel des algorithmes d’IA dans l’automatisation de l’analyse des images numériques dans le cadre des sciences du patrimoine. On pourra ainsi constater que les rapports complexes entre l’IA et la photographie, tantôt porteurs d’effets négatifs, mais capables également de contribuer plus simplement à la connaissance scientifique, possèdent en eux une profonde nature dialectique, que le présent article propose d’analyser. Finalement, nous ne traiterons que de l’innovation liée à l’image fixe, et non de l’usage des algorithmes d’IA générative dans la création de textes, de traduction ou d’images animées par exemple.

Télécharger l’article : https://shs.cairn.info/article/MAORG_PR1_0117/pdf?lang=fr

Vidéos Archéométrie des sens – GT6 CAIRN

Le GT6 de CAI-RN propose d’animer et structurer la communauté autour des problématiques liées aux sens en archéométrie (reconstituer les ambiances sensorielles passées et utiliser les sens dans la description des objets d’étude). Dresser l’état de l’art, identifier des pistes de recherche, former à l’archéométrie des sens, prospective métiers.

  • Montée en compétences des archéomètres sur la question des sens :
    • Animer une série d’ateliers sur les sens,
    • Echanger les savoirs, savoir-faire et expertises,
    • Aider au montage de projets collaboratifs,
    • Valoriser les travaux dans le domaine.
  • Faire communauté :
    • Recenser les projets/travaux en cours sur l’archéométrie des sens,
    • Recenser les expertises,

Dresser une cartographie des référentiels, collections, bases de données en lien avec l’archéologie et les sens.

Les vidéos sont disponibles ici : https://www.canal-u.tv/chaines/cairn/archeometrie-des-sens

dont

Principes généraux sur la couleur et la colorimétrie

Clotilde Boust

CAIRN. (2024, 13 septembre). Principes généraux sur la couleur et la colorimétrie , in Archéométrie des sens . [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/159836. (Consultée le 18 février 2025)

 

 

 

 

Hyperspectral database – HYPERDOC- Univ Granada

Hyperspectral database contains 1681 hyperspectral images of different synthetic and historical documents that have all been captured in two spectral ranges, VNIR (Visible and Near-Infrared, 400-1000 nm) and SWIR (Short-Wavelength Infrared, 900-1700 nm).

https://colorimaginglab.ugr.es/pages/hyperdoc/database

 

López-Baldomero, A. B., Valero, E. M., Reichert, A. S., Moronta-Montero, F., Martínez-Domingo, M. A., & López-Montes, A., (2024, April). Hyperspectral Database of Synthetic Historical Inks. In Archiving Conference 2024. Society for Imaging Science and Technology.

La réunification exceptionnelle des tablettes zodiacales de Grand

Cet ensemble composé de 4 tablettes en ivoire ont chacune un couvercle coulissant. Chacune des paires représentent les 12 signes du zodiaque avec une partie le soleil et la seconde partie avec la lune. Elles ont été volontairement cassées avant d’être jetées au fond d’un puits. Découvertes en 1967 dans le village de Grand, ces deux diptyques sont conservés l’un au Musée d’archéologie national du Domaine de Saint-Germain-en-Laye et le second au Musée départemental ancien et contemporain d’Epinal. Leurs styles égyptiens présentent des inscriptions grecques et coptes retrouvés en Gaule romaine en font des objets atypiques.

Fin 2023, début 2024 les deux diptyques ont été réunis au C2RMF pour des analyses complètes. ; études des matériaux  et reste de polychromie. Un dossier d’imagerie scientifique, une cartographie de fluorescence des rayons X, couplée à de l’analyse de micro-prélèvements ont démontré la présence d’or mais également 3 pigments.

(ref;  C2RMF)

Pour ce qui concerne l’imagerie scientifique des photos en lumière visible, sous fluorescence d’UV, et en infrarouge ont été réalisées, d’abord pour chacune des plaques puis les 4 plaques regroupées.

 

Photographie en lumière visible
Haut : Musée départemental ancien et contemporain d’Epinal.
Bas : Musée d’archéologie national du Domaine de Saint-Germain-en-Laye

L’imagerie sous fluorescence d’UV a permis de détailler avec précision la restauration faite à la suite de leurs découvertes. Confirmé par les analyses aucune trace de pigment bleu égyptien n’a été mise en évidence par l’imagerie en luminescence en infrarouge.

Photographie en fluorescence d'UV
Haut : Musée départemental ancien et contemporain d’Epinal.
Bas : Musée d’archéologie national du Domaine de Saint-Germain-en-Laye

 

 

Suite à ses analyses les deux diptyques ont été présentés en Mai 2024 pour “l’objet du moi” au MAN pour être à nouveau séparées. La volonté des deux institutions de les réunir ont permis au C2RMF de pouvoir analyser, comparer et observer les deux diptyques de manière simultanée.

Protocoles prises de vue VIS UV IR

Mathieu Gervais de Lafond, stagiaire M1 de l’école Nationale Louis Lumière, a mis à jour les protocoles pratiques de prise de vue d’imagerie scientifique sous UV et IR du C2MRF et nous l’en remerciont.

Ces protocoles ont été mis au point de longue date et évoluent avec les changements de filtres, de capteurs, de logiciels. Le but est d’obtenir des couleurs calibrées les plus fidèles possibles (moins de 2 delta E en moyenne) et des images sous infrarouges et sous ultraviolets stables (repétables) et donc comparables entre elles dans le temps. Nos images UVFC et IRFC sont interprétables avec les bases de données de matériaux réalisées dans les mêmes conditions de l’onglet DATABASE.

Ce document est téléchargeable ici.

Attention, si le matériel que vous utilisez est très différent (appareil non défiltré IR, filtres de sélection des bandes passantes ),  le repérage des matériaux ne correspondra pas  à notre base IRFC et UVFC. Pour la justesse colorimétrique des images visibles, d’autres systèmes existent que celui que nous utilisons (Phocus) et peuvent être performants.

 

 

article : Scanning the Celts – Evaluation of 2D and 3D techniques in protohistoric archeology

Charlotte Hochart, Elsa Lamberta, Anne Maigret, Clotilde Boust “Scanning the Celts: evaluation of 2D and 3D techniques in protohistoric archaeology (Conference Presentation).” Optics for Arts, Architecture, and Archaeology VII. Vol. 11058. International Society for Optics and Photonics, 2019.

Préprint :  SPIE_Hochart_v6

Summary : The Agris Helmet is a masterpiece of the Celtic art made in the middle of the 4th century A.D. It has been found near Agris, France, in 1981 during an archeological dig under the supervision of José Gomez-de-Soto. This composite object is made of an iron cap covered with bands of bronze. The bronze is itself covered with pure gold leaf, with embedded coral decorations attached using silver rivets. The Helmet was discovered with one cheek guard which had similar materials and designs. Considering this information, the cap would have been used for display rather than worn in battle. The helmet, discovered in pieces, was restored in Mainz during the 1980th and is now held by the Musée d’Angoulême in Angoulême (France). The present project led jointly by the AOROC department of the ENS and the C2RMF and supported by PSL, was an opportunity to make complementary work on the Helmet to document it thoroughly. Our aim was threefold. Firstly, we wanted to document the Helmet in such a way that future studies would be doable even without physical access to the original piece. Then, we were willing to search the best 3D technique and practice for this complex piece. The level of details and the brilliant aspect of the surface were the perfect challenges for our 3D systems. In addition to these technics, we wanted to enhance the knowledge about the object (material and technical identification) and provide new data for archaeology and art history. We began the study with a complete photographic coverage of the Helmet thus highlighting every single visible detail on its surface. In order to go further concerning the structure of the object itself, we chose to use X-Ray technology. This method allowed us to see behind the surface and understood the organization and construction of the Helmet. Furthermore, multiple techniques of photogrammetric imaging and 3D digitalization were used to obtain the best set of data. Leadingly, we performed a photogrammetric coverage under artificial lights followed by another under natural light. Thereafter, we used two 3D scanners technologies, one based on structured light and the second based on laser technology. The resulting 3D models were compared in precision and acquisition convenience (simplicity of devices and acquisition time). While the photogrammetric models were perfect to easily visualize the texture and color of the object, its degree of precision left something to be desired. On the contrary, the 3D models obtained by scanning technologies were effective for the purpose of getting complete metric and volumetric values. For the study of the Helmet, the high-resolution models provided information about tools marks and other traces of the production techniques. Moreover, mesh comparing provided new data for the matching of supposedly identical items on the surface. The results of those studies were particularly instructive for the historians of the Celtic period and gave new possibilities to the researches for the work on this precious object.

Vidéo du colloque Ducos du Hauron

Revoir le colloque sur Ducos du Hauron, un inventeur visionnaire de la photographie couleur, qui s’est déroulé 27 le novembre 2021 au théâtre municipal Ducourneau d’Agen

https://www.agen.fr/colloque-ducos-du-hauron-1024.html

OUVERTURE DU COLLOQUE
Jean DIONIS DU SEJOUR – Maire d’Agen
Alain ASPECT – Président du Comité d’organisation du colloque
Patrick FLANDRIN – Président de l’Académie des sciences
Charly SARION – Président des Amis de Ducos du Hauron
LA QUÊTE DE LA PHOTOGRAPHIE COULEUR : ENTRE L’ATELIER DU PHOTOGRAPHE ET LE LABORATOIRE DU SAVANT
Bertrand LAVÉDRINE – Professeur du Muséum National d’Histoire Naturelle
UN PROBLÈME, DEUX IDÉES, DES CONTROVERSES. BRÈVE HISTOIRE DE LA RÉCEPTION DE LA PHOTOGRAPHIE DES COULEURS JUSQU’À 1917
Nathalie BOULOUCH – Maîtresse de conférences en histoire de l’art contemporain et photographie, Université Rennes 2
LOUIS DUCOS DU HAURON : UNE VIE D’INVENTEUR-INGÉNIEUR UTOPISTE
Joël PETITJEAN – Docteur en histoire de l’art, chargé de cours en histoire de la photographie au département d’histoire de l’art de l’université de Bourgogne
VIDEO INTRODUCTIVE SUR LA REPRODUCTION DES COULEURS : SYNTHÈSE ADDITIVE, SYNTHÈSE SOUSTRACTIVE
LES COULEURS EN PHOTOGRAPHIE, SOLUTION DU PROBLEME (LOUIS DUCOS DU HAURON, BREVET FRANÇAIS N° 83061,1868) : ENTRE DIVULGATION ET PROTECTION, L’INVENTEUR FACE AUX ENJEUX DE L’INNOVATION
Jean-Paul GANDOLFO – Responsable de laboratoire et professeur de technologie a l’École Nationale Supérieure Louis-Lumière (ENSLL, Saint-Denis), aujourd’hui retraité
CENTRE ET PÉRIPHÉRIE, POSITIONS RENOUVELÉES POUR UNE INVENTION : LE CAS LOUIS DUCOS DU HAURON
Jean-Louis BERGER – Ancien élève de l’École Nationale Supérieure Louis-Lumière, maitrise de sciences et techniques (MSDT) à l’Université Paris VIII
LES INVENTIONS PHOTOGRAPHIQUES AU MUSÉE NICÉPHORE NIEPCE, LE CAS DUCOS DU HAURON
Sylvain BESSON – Directeur des collections, musée Nicéphore Niepce, Chalon-sur-Saône
CE QUE LES MÉTHODES D’ANALYSE MODERNES NOUS APPRENNENT SUR LES MÉTHODES DE LOUIS DUCOS DU HAURON
Clotilde BOUST – Ingénieure de recherche, responsable du groupe imagerie, Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) Paris
Anne WOLGEMUTH – Photographe scientifique Inu Studio, chargée de mission au Musée des beaux-arts d’Agen
ÉTUDIER, CONSERVER, METTRE EN VALEUR LES TRICHROMIES DE LOUIS DUCOS DU HAURON : LE CAS DU MUSÉE D’AGEN
Natalie COURAL – Conservatrice du patrimoine, Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF), Paris
Adrien ENFEDAQUE – Conservateur du patrimoine, Musée des beaux-arts d’Agen

article : Imagerie scientifique pour la conservation et la restauration du patrimoine

Journées d’étude sur les préalables à la restauration, 13 et 14 octobre 2016, C2RMF/Musée des Beaux-Arts de Nancy.
Lien vers Parution de la publication électronique, novembre 2018

La photographie et la radiographie sont utilisées pour la compréhension des œuvres depuis l’ouver­ ture en 1931 du laboratoire du musée du Louvre, dédié à la conservation et la restauration du patri­ moine. Si les grands principes de l’époque restent utilisés aujourd’hui, les progrès des sources de lumière, des capteurs et de l’informatique graphi­ que ont permis de développer considérablement les analyses optiques sans contact avec les œuvres d’art, pour enregistrer la surface, la forme ou l’intérieur des objets.

Le principe général de l’imagerie est d’envoyer un rayonnement électromagnétique (lumière visible, UV, IR, rayons X…) sur un objet et d’en­ registrer ce rayonnement modifié par son interaction avec la matière de l’objet. Cet enre­ gistrement se fait simultanément en plusieurs points de l’objet via des capteurs couvrant tout ou partie de la surface de l’objet. On obtient une image, ou un tableau de mesures, qui représente visuellement le rayonnement enregistré.

D’un point de vue des informations utiles à la conservation des œuvres, l’imagerie est utilisée pour deux raisons principales : le constat d’état et l’analyse des matériaux.

– En premier lieu, ces images permettent de faire un constat d’état d’une œuvre à un instant donné, c’est­à­dire un enregistrement précis des couleurs, surfaces et volumes d’une œuvre, complétant ainsi le traditionnel constat d’état visuel et la description par des mots.

– La deuxième fonction des images scientifi­ ques est l’analyse des constituants de l’œuvre, c’est­ à ­dire la détection des matériaux constitutifs. En effet, certains matériaux réagissent de façon spécifique sous certaines radiations (absorbent ou réfléchissent des longueurs d’ondes particulières), ce qui permet de les repérer et de les identifier.

Toutes ces captures optiques (photographie, radiographie, numérisation 3D) s’effectuent sans contact avec les objets et sont donc sans danger pour les œuvres. De ce fait, ces techniques sont utilisées en priorité pour l’étude des objets patrimoniaux.

Cet article décrit plus en détail les principales techniques d’imagerie actuelles et leurs appli­cations pour la conservation des œuvres d’art.

Télécharger l’article : JDN_01_Boust_interactif_006-016

 

UKIYO-E color pigments optical and chemical

Japanese pigments in Ukiyo-e  (1700-1900) could be recognized with non invasive optical images from UV to IR (reflexion and fluorescence) and chemical XRF data.

Here is the summary of the work done in C2RMF of pigments registered in imaging under visible light, UV and IR transformed in False color (https://copa.hypotheses.org/1204) and fluorescence from UV light in visible domain.  Main chemical component from XRF are also listed.

Fluorescence response from visible to visible and visible to IR will be added soon.

2020 C2RMF Clotilde Boust

 

Reconnaissance du bleu égyptien par imagerie sur les objets du patrimoine

Le bleu égyptien est un pigment synthétique, très présent sur les décors, objets et pein- tures du pourtour méditerranéen du IIIe millénaire avant notre ère à environ 500 ans après J.C. Les recherches menées au Centre de Recherche et de Restauration des Mu- sées de France [CRRMF R0R0]2 ont tout d’abord permis de retrouver son procédé de fa- brication. Puis, afin de repérer rapidement le bleu égyptien sur les œuvres conservées dans les musées, une méthode d’imagerie spécifique a été mise en place. Cet article présente l’imagerie de Luminescence Infrarouge (LIR) et son application à l’étude d’objets de différents pays méditerranéens à plusieurs époques.

Télécharger l’article : Bleu_maigretetal-v24

Cet article a été écrit en hommage à notre collègue Sandrine PAGÈS Camagna.

article : Le guerrier de Saint-Maur (Oise). À la redécouverte d’une œuvre majeure de l’art gaulois

TECHNE    https://journals.openedition.org/techne/1363

La figure de guerrier en tôle chaudronnée de Saint-Maur est l’un des rares exemples de sculpture anthropomorphe attribuable à la fin de l’époque gauloise ou au début de l’époque gallo-romaine. À l’occasion de sa restauration en 2016, de nouvelles observations et analyses (spectrométrie de fluorescence X, microscopie numérique 3D, scanner 3D) ont été menées par une équipe pluridisciplinaire. Elles ont apporté des résultats inédits sur les matériaux et les techniques mises en œuvre pour la réalisation et l’assemblage des différentes pièces composant la figure du guerrier, ainsi que pour la caractérisation de ses attributs. Elles ont également permis de restituer les traitements rituels subis par l’œuvre avant son enfouissement et d’affiner sa datation.

Lettre en or du roi du siam à napoleon 3

Le C2RMF a étudié la lettre en or conservée au  Ministère des Affaires étrangères, envoyée à Napoléon 3  par le roi du SIAM. Elle a été présentée à l’exposition “L’Art de la Paix, secrets et trésors de la diplomatie” présentée au Petit Palais du 18 octobre 2016 au 15 janvier 2017. 

Les photographies macro ont permis de traduire la lettre de la langue Siam au Français. La numérisation 3D a permis de faire usiner un socle pour pouvoir la présenter et la déplacer. L’analyse élémentaire a révélé sa composition. Toutes ces analyses sont sans contact.

Images C2RMF et MAF

 

  • La restauration de la lettre d’or en images  : diffusion du film réalisé par le pôle Audiovisuel du ministère des Affaires étrangères.
    Isabelle Nathan, conservateur général du patrimoine aux Archives diplomatiques des ministères des affaires étrangères, nous fait le récit de ce document exceptionnel.
    Olivier Lagarde, restaurateur d’oeuvres d’art, fut chargé de rendre son éclat et sa lisibilité à cette pièce conservée aux archives du ministère des affaires étrangères.

 

UV-Vis Luminescence imaging techniques/ Técnicas de imagen de luminiscencia UV-Vis

Une publication de l’Universitat Politècnica de València sur l’imagerie de luminescence sous UV en Anglais et Espagnol est consultable ici:

hhttp://hdl.handle.net/10251/138517

Résumé

“Ever since its first introduction in the field of conservation, the role of UV-VIS luminescence/fluores-cence (UVL and UVf, respectively) imaging has been expanding.The unique and significant contribution of this technique for investigation of cultural heritage has led to the development of new methodol-ogies and applications. Each chapter in this volume can be read independently. While this means that some repetition may occur between the individual chapters, in particular regarding the explanation of terminology and methodology, such overlap provides interesting op-portunities for cross-comparison of both terminol-ogy and methodology. In addition, it highlights similarities and differences between different situations in the practical application”

 

 

Images de Notre-Dame

“Le vaste chantier de restauration de Notre-Dame de Paris s’accompagne d’un projet scientifique tout aussi ambitieux. Au cœur de ces travaux : un chantier numérique de grande ampleur pour créer un double numérique de la cathédrale permettant de centraliser toutes les données scientifiques liées au monument. Le chantier scientifique Notre-Dame CNRS / Ministère de la Culture est développé en collaboration avec l’Établissement Public Notre-Dame de Paris.”

Avec la participation active du C2RMF/Ministère de la Culture avec à l’imagerie Alexis Komenda, Philippe Salinson, Laurence Clivet et Anne Maigret. Bravo, ce n’est pas une mission facile!

Le site du Ministère de la Culture  consacré à Notre-Dame :  https://notre-dame-de-paris.culture.gouv.fr/